Je clos le débat sur la manche 8, et surpris d'apprendre que les arbitres n'ont rien retranscris...Moi je suis en accord avec l’esprit Corinthien, celui là même qui m’a fait remarquer à Bertrand, juste devant moi sur une autre course, qu’il n’avait pas passé la même bouée de dégagement, et lui ai permis de réparer sa faute et ne pas être sanctionné à l’arrivée.
J’ai sans doute dû halluciner sur la même bouée lors de la manche 8, où j’étais avec les bateaux déjà nommés, juste derrière eux, à renvoyer pour franchir cette satanée bouée. J'ai sans doute cru entendre les voix des arbitres, s'entretenir au bout de la zone de contrôle où je me trouvais, à dire tout haut les numéros des voiles des bateaux fautifs, puis les annoncer plus tard à l’arrivée à tous. Stop donc pour ce fait de jeu. Je n’en parlerai plus, chacun sait ce qu’il a vu et entendu.
« L’homme sérieux » est cependant de retour pour une autre remarque sur une autre situation de jeu, celle là utile à tous.
Rappel de cette situation ;
Bertrand et moi nous sommes trouvés plusieurs fois en lutte pour franchir la ligne d’arrivée.
Sur une de ces arrivées, après avoir subi sa science sur les précédentes, j’essaie d’être enfin un peu malin.
20 m de l’arrivée, les deux bateaux sont bâbord amure ; Bertrand est à mon vent 3 m plus haut et un peu derrière. Je dois pointer pour ne pas trop perdre en latéral quand il faudra renvoyer pour finir. Bertrand a abattu très légèrement pour me contrôler et ne la fera pas non plus : « tout le monde descend » !
À l’entrée dans les 4 longueurs Bertrand me couvre, mais j’aurai tout loisir pour virer il est plus haut. Je prolonge encore ce bord, je renvoie pour fondre sur la bouée plus abattu, en sachant qu’il devra me laisser de l’eau pour parer la marque d’arrivée, j’ai ma chance.
Je suis tribord maintenant, Bertrand renvoie, et…me lofe ! Il veut passer la marque tribord de la ligne en me sortant ; Je proteste, ça parle fort, il franchit la ligne, je n’ai pas eu d’eau, je m’écrase sur la bouée, je la touche, je le touche, je suis encore derrière !
L’arbitre dit qu’il n’avait pas d’eau à me laisser, Bertrand jamais en reste pour « couvrir la voix de son arbitre » en rajoute une couche, Achille acquiesce. L’auditoire constitués de certains skippers et de quelques visiteurs, perchés sur les cailloux de la digue comme des pingouins se faisant dorer sous un petit rayon de soleil Artique, jabotent à l’unisson.
Petite parenthèse ; C’est la note amusante du gars sérieux, cela a été mon flash à ce moment là, c’est juste une image, comme dans un film. J'étais à ce moment là en bas des cailloux, en contre plongée, en cherchant un allié de la voix et du regard.
Je reste finalement seul, comme dirait Goldman. Non, une petite voix m’assiste sans insister cependant, celle de Marc.
Dépité je remballe mes certitudes, pas de réclamation reçue et pas de disqualification pour Bertrand (qui n’aurait pas pu réparer puisqu’il avait déjà franchi la ligne).
Il ne reste plus que mon incrédulité à constater que ce parterre de sachants, ignore ce lien entre la règle 18 et les marques d’arrivée.
Voici donc une page sur le site des Dragon, qui nous aidera tous pour comprendre ce que veut dire « on ne peut pas empêcher un bateau de franchir la ligne d’arrivée »;
https://www.classe-requin.fr/2020/04/07 ... -darrivee/
S’il te plait, s'il te plait 